Par Didier Cariou, maitre de conférences HDR en didactique de l'histoire à l'Université de Bretagne Occidentale
Composante histoire (12 points) |
1. Sur la base de vos connaissances et des documents du dossier (documents 1 à 12), vous préciserez les principales étapes de l’évolution de la monarchie en France entre 1789 et 1793. Vous indiquerez également l’intérêt que peut présenter l’étude d’images en histoire au cycle 3.
2. En vous appuyant sur les documents du dossier, vous présenterez l’organisation d’une séquence sur : « Le temps de la Révolution, de l’année 1789 à l’exécution du roi » centrée sur la question de la monarchie. Vous proposerez l’exploitation pédagogique d’un document du dossier.
Composante géographie (8 points) |
1. Sur la base de vos connaissances et des documents du dossier (documents 13 à 20), vous préciserez les principales notions à développer sur le sujet des mobilités douces à Paris.
2. En vous appuyant sur des documents du dossier que vous choisirez, vous indiquerez comment vous pourriez travailler avec des élèves de CM2 sur des conflits d’acteurs spatiaux au sujet des mobilités douces.
Histoire / classe de CM1
Thème 3 - Le temps de la Révolution et de l’Empire
(...)
La réunion des états-généraux peut être abordée dans la perspective de la genèse de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui sera longuement étudiée. Le programme d’EMC du cycle 3 indique en effet comme exemple de pratique en classe « Réflexion et débats sur les articles 1, 4, 6, 9, 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ». Ces débats préparés sont l’occasion de faire travailler les élèves en groupes.
L’étude d’une représentation de la prise de la Bastille (que l’on racontera) le 14 juillet 1789 et de la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790, sur le Champ de Mars, permettra d’aborder la nouvelle conception de la nation qui surgit alors : des citoyens libres et égaux en droit qui s’associent volontairement, et de montrer l’origine de la fête nationale du 14 juillet. Elle permettra également de poser la question de la place du roi Louis XVI face à une nation qui affirme sa souveraineté. L’étude de la tenue des gardes nationaux et celle de quelques gravures permettront de faire découvrir aux élèves les symboles révolutionnaires (cocarde tricolore par exemple) et de montrer qu’ils sont toujours présents dans la symbolique républicaine actuelle.
La figure de Louis XVI permet, par effet de contraste, d’aborder le passage à la République, fruit d’un divorce entre le roi et les révolutionnaires. Il s’agit ainsi de faire comprendre que c’est à propos du roi que les révolutionnaires ont commencé à se diviser massivement entre eux, ce qui est une particularité de la période que l’on qualifie de « Terreur ». L’exécution du roi, épisode frappant, peut faire comprendre la difficile naissance et la difficile existence de la Première République.
Document 1 : Extrait de la fiche EDUSCOL : le temps de la Révolution et de l’Empire
Transcription de la légende :
Le Vieillard : Or voici donc venu ce temps où nous n’avons plus qu’un roi et que nous pouvons sans crainte donner des marques de notre amour.
Le Roi : La naïveté qui décorent (sic) ces âmes vertueuses approcheront de mon trône, oui, messieurs, voilà, voilà mes amis.
Monseigneur le Dauphin : Ce petit agneau mord-t-il ?
La petite fille : Non, Monseigneur, il n’est pas aristocrate
Commentaire :
Sur l’estrade centrale, La Fayette, commandant de la Garde nationale, prête serment au nom de tous les gardes nationaux venus de toute la France : « Nous jurons de rester à jamais fidèles à la nation, à la loi et au roi, de maintenir de tout notre pouvoir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par le roi et de protéger conformément aux lois la sûreté des personnes et des propriétés, la circulation des grains et des subsistances dans l'intérieur du royaume, la prescription des contributions publiques sous quelque forme qu'elle existe, et de demeurer unis à tous les Français par les liens indissolubles de la fraternité ».
Puis le roi prête serment : « Moi, roi des Français, je jure d'employer le pouvoir qui m'est délégué par la loi constitutionnelle de l'État, à maintenir la Constitution décrétée par l'Assemblée nationale et acceptée par moi et à faire exécuter les lois ».
Les justifications de la fuite de la famille royale à Varennes :
» (…) D’après tous ces motifs et l’impossibilité où le roi se trouve d’opérer le bien et d’empêcher le mal qui se commet, est-il étonnant que le roi ait cherché à recouvrer sa liberté et à se mettre en sûreté avec sa famille ?
» François, et vous sur-tout Parisiens, vous habitans d’une ville que les ancêtres de sa majesté se plaisoient à appeler la bonne ville de Paris, méfiez-vous des suggestions et des mensonges de vos faux amis ; revenez à votre roi ; il sera toujours votre père, votre meilleur ami : quel plaisir n’aura-t-il pas à oublier toutes ses injures personnelles, et de se revoir au milieu de vous, lorsqu’une Constitution, qu’il aura acceptée librement, fera que notre sainte religion sera respectée, que le gouvernement sera établi sur un pied stable, et que par son action, les biens et l’état de chacun ne seront plus troublés, que les lois ne seront plus enfreintes impunément, et qu’enfin la liberté sera posée sur des bases fermes et inébranlables.
» À Paris, le 20 juin 1791, Louis. »
Document 5 : La déclaration de Louis XVI aux Français pour justifier sa fuite de Paris, le 20 juin 1791 (extrait). Source : https://fr.wikisource.org/wiki/Déclaration_du_Roi_adressée_à_tous_les_Français,_à_sa_sortie_de_Paris
Fusillade du Champ de Mars, le 17 juillet 1791. Gravure à l'eau forte et au burin de Pierre-Gabriel Berthault (1737-1831) d'après un dessin de Jean-Louis Prieur (1759-1795). Source : BnF https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb40248685f
Extraits de la constitution de septembre 1791
Article (1). - La Souveraineté est une, indivisible, inaliénable et imprescriptible. Elle appartient à la Nation ; aucune section du peuple, ni aucun individu, ne peut s'en attribuer l'exercice.
Article (2). - Le Pouvoir législatif est délégué à une Assemblée nationale composée de représentants temporaires, librement élus par le peuple, pour être exercé par elle, avec la sanction du roi, de la manière qui sera déterminée ci-après.
Article (3). - Le Gouvernement est monarchique : le Pouvoir exécutif est délégué au roi, pour être exercé sous son autorité, par des ministres et autres agents responsables, de la manière qui sera déterminée ci-après.
Article (4). - Le Pouvoir Judiciaire est délégué à des juges élus à temps par le peuple.
Article (5). - Au roi seul appartiennent le choix et la révocation des ministres.
Article (6). - Il n'y a point en France d'autorité supérieure à celle de la loi. Le roi ne règne que par elle, et ce n'est qu'au nom de la loi qu'il peut exiger l'obéissance.
Article (7). - Le Pouvoir exécutif suprême réside exclusivement dans la main du roi.
- Le roi est le chef suprême de l'administration générale du royaume : le soin de veiller au maintien de l'ordre et de la tranquillité publique lui est confiée.
- Le roi est le chef suprême de l'armée de terre et de l'armée navale.
- Au roi est délégué le soin de veiller à la sûreté extérieure du royaume, d'en maintenir les droits et les possessions.
Article (8). - La guerre ne peut être décidée que par un décret du Corps législatif, rendu sur la proposition formelle et nécessaire du roi, et sanctionné par lui.
Document 9 : Extraits de la constitution de septembre 1791. Source : https://www.conseil-constitutionnel.fr/les-constitutions-dans-l-histoire/constitution-de-1791
Commentaire : Louis XVI propose aux députés de l'Assemblée nationale législative de déclarer la guerre au roi de Bohême et de Hongrie (20 avril 1792). Cette proposition est votée par l’Assemblée : « L'Assemblée nationale délibérant sur la proposition formelle du roi, décrète que la guerre sera faite par la nation française au roi de Bohême et de Hongrie ».
Transcription : « DÉCRET de l’Assemblée nationale du vingt et un septembre 1792. L’an quatrième de la Liberté.
La convention nationale décrète à l’unanimité que la royauté est abolie en France. Collationné à l’original par nous, Président et Secrétaires de la convention nationale à Paris, le 22 septembre 1792, l’an premier de la république française. (signé) Pétion, Brissot, Lasource »
Source : Ville de Paris, Le bilan des déplacements à Paris en 2022. Source: https://www.paris.fr/pages/le-bilan-des-deplacements-a-paris-en-2022-24072#:~:text=La%20circulation%20automobile%20dans%20Paris%20intra%2Dmuros%20est%20en%20baisse,km%2Fh%20en%202021)
La mobilisation des automobilistes continue
[Article du 28/09/2015]
La fermeture de la rive gauche provoque déjà davantage d’embouteillages
En mai dernier, déjà, alors qu’Anne Hidalgo lançait une pseudo-consultation visant à recueillir l’opinion des administrés parisiens sur le futur aménagement des voies de la rive droite, l’association "40 millions d’automobilistes" faisait le bilan de la fermeture de la rive gauche à la circulation en janvier 2013, s’appuyant sur des études du Medef et de la société d’info-trafic Inrix : la fermeture des voies sur berges a provoqué une aggravation des conditions de circulation, non seulement sur les axes à proximité des quais, mais aussi sur le périphérique. Ces embouteillages supplémentaires se traduisent par des émissions polluantes et des nuisances sonores accrues pour les riverains. Les effets sont à l’exact opposé de ce que l’on souhaiterait voir.
Document 19 : Le point de vue d’une association d’automobilistes sur la piétonisation de la rive gauche de la Seine décidée par la mairie de Paris.
Une description humoristique de la circulation en vélo à Paris
Paris a beau avoir été élue meilleure ville de France pour faire du vélo (à notre plus grande surprise), il n’empêche qu’arpenter ses pistes cyclables n’est pas toujours le moment le plus cool de notre journée. Il y a du monde, des obstacles, des pavés, des trous dans la chaussée, bref, personne n’est épargné (non, même pas les vélos électriques). On vous propose donc un petit récapitulatif (non-exhaustif) de ces trucs vraiment relous (et parfois dangereux) auxquels vous êtes susceptibles d’être confrontés pendant vos trajets quotidiens.
Les obstacles vivants (...)
Les deux-roues motorisés :
On en a tous déjà fait l’expérience, mais les motos et autres scooters ont souvent tendance à penser que la piste cyclable n’est rien d’autre qu’une extension de la route principale, une sorte de voie auxiliaire, pour ceux qui maîtrisent les codes de l’autoroute, mise à disposition pour leur bon plaisir. Il n’est pas rare de les voir s’immiscer, pour éviter les bouchons, ou bien prendre une rue en sens inverse. Et si nous, pauvres cyclistes, avant le malheur de leur faire une réflexion, ils nous lâchent alors, avec tout l’aplomb du monde : « De toute façon, toi t’es pas maquillée, donc t’es moche » (oui, ceci est une histoire vraie).
Les piétons :
Aka les rois de la street. On le sait, en leur qualité d’usagers les plus vulnérables, les piétons sont toujours prioritaires, quelle que soit la situation. Seulement, voilà, ils l’ont bien compris, et tirent souvent parti de cette position, au détriment des autres. Et vas-y que je me promène tranquillement au milieu des vélos. Vas-y que je traverse au milieu de nulle part sans regarder, parce que de toute façon, la piste cyclable, ce n'est pas vraiment la route (et c’est encore pire si la piste a le malheur de se trouver sur un bout de trottoir). Vas-y que je n’hésite pas à m’étaler sur la chaussée parce que le trottoir devant le bar est trop petit et que j’ai besoin de place pour faire des blagues lourdes à mes potes. Et vas-y que… Bref, on ne s’épanchera pas plus sur le sujet.
Les gens qui tournent :
Un peu plus généraliste, cette catégorie englobe tous les gens qui veulent s’engager dans les voies perpendiculaires. D’un côté, les voitures qui traversent la piste cyclable à toute berzingue sans même vérifier que personne n’arrive, ou bien qui font mine de s’arrêter alors qu’elles se trouvent déjà complètement sur la bande verte, empêchant quiconque aurait le malheur de se trouver sur une bicyclette à ce moment-là de passer. De l’autre, les cyclistes qui ralentissent d’un coup pour tourner, sans aucun signe avant-coureur bien évidemment, créant ainsi un carambolage géant derrière. Bref, quand on tourne, on l’indique (avec un bras, par exemple, on vous assure que ça marche très bien, ou un clignotant), on ralentit progressivement, et on respecte les priorités. C’est bien noté ?
Les pigeons :
Impossible de terminer cette liste sans mentionner l’un des nouveaux fléaux des cyclistes, véritable mal de notre époque moderne : les pigeons. Des créatures somme toute inoffensives, qui ne feraient pas de mal à une mouche, et qui, dans leur état naturel, ont tendance à s’envoler rapidement à l’approche d’une menace. Seulement, voilà, les pigeons parisiens sont clairement la race du mal, qui n’en a plus rien à faire, et qui n'hésite pas à attendre un dixième de seconde à peine avant l’impact pour étendre leurs ailes grisâtres et s’en aller vers de nouveaux horizons. Ça file la frousse, c’est pénible (…).
Document 20 : Top des trucs hyper relous qu’on croise tout le temps sur la piste cyclable. Publié le 25 avril 2024 à 20h00. Par Clémence Varène. Source : https://www.lebonbon.fr/paris/wtf/velo-paris-trucs-hyper-relous-croise-piste-cyclable/
Proposition de corrigé
Composante histoire (12 points) |
1. Sur la base de vos connaissances et des documents du dossier (documents 1 à 12), vous préciserez les principales étapes de l’évolution de la monarchie en France entre 1789 et 1793. Vous indiquerez également l’intérêt que peut présenter l’étude d’images en histoire au cycle 3.
Les principales étapes de l’évolution de la monarchie entre 1789 et 1793
La description de ces étapes permet d’illustrer le passage de la monarchie absolue de droit divin à la monarchie constitutionnelle jusqu’à l’abolition de la monarchie et le passage à la république.
Document 2 : Au début de l’année 1789, la France connaît encore le régime de la monarchie absolue de droit divin. Le portrait de Louis XVI en costume de sacre le montre en monarque absolu de droit divin. Elle présente les symboles du pouvoir du roi : la couronne, le sceptre. Elle présente els symboles de la monarchie de droit divin : le manteau bleu doublé de banc (le manteau du grand prêtre du temple de Jérusalem), portant des queues d’hermine (la pureté) et des fleurs de lys (emblème de la monarchie et symbole marial).
Document 3 : Après les événements de l’année 1789 (serment du jeu de paume, prise de la Bastille, DDHC), le roi est désormais un monarque constitutionnel, il n’exerce plus que le pouvoir exécutif. Il est présenté ici comme le père de la nation. Les échanges inscrits sous la gravure font croire à une proximité directe et une forme d’affection entre le peuple, le roi et son héritier, le Dauphin.
Document 4 : Cette gravure représente la fête de la Fédération du 14 juillet 1790. Elle rassemble sur le Champ de Mars près de 100 000 personnes et gardes nationaux venus de toute la France pour célébrer l’unité de la nation derrière le roi. C’est un moyen de célébrer et de conjurer la journée sanglante du 14 juillet 1789. La Fayette, le commandant de la Garde nationale jure fidélité « à la nation (la souveraineté nationale), à la loi et au roi (la séparation des pouvoirs) ». Le roi s’engage à faire respecter la constitution en cours d’élaboration. Ce moment d’unanimité est considéré comme l’apothéose de la monarchie constitutionnelle.
(Rappel, la fête nationale du 14 juillet instituée en 1880 célèbre la fête de la Fédération et pas la prise de la Bastille)
Document 5 : Cependant, certains nobles et le roi lui-même n’ont pas renoncé à combattre la Révolution. Le 20 juin 1791, la famille royale s’enfuit du château des Tuileries pour rejoindre les nobles émigrés à la frontière du royaume. Elle est reconnue et capturée à Varennes. Dans ce texte, Louis XVI justifie sa fuite en exigeant une constitution qui renforce son pouvoir et qui respecte davantage la religion (menacée selon lui par la Constitution civile du clergé de 1790). Apparemment, il ne souhaite pas revenir à la monarchie absolue.
Document 6 : La fuite à Varennes a déconsidéré le roi auprès du peuple. Cette gravure montre que, lors de son retour, le peuple de Paris lui tourne le dos en signe de mépris. Les nombreux soldats sont là pour surveiller le roi mais surtout pour le protéger contre la population.
Document 7 : Le 17 juillet 1791, le club des Cordeliers porte une pétition sur l’autel du Champ de Mars pour réclamer la déchéance du roi qui a clairement manifesté sa trahison par la fuite à Varennes. A la suite d’un incident, la Garde nationale de Paris dirigée par La Fayette tire sur la foule, sur l’ordre du maire de paris, Bailly et de l’Assemblée constituante. Une fracture s’opère entre le peuple parisien progressivement partisan de la République et les dirigeants révolutionnaires, hostiles au revendications du peuple et qui souhaitent garder le roi à la tête d’un pouvoir exécutif fort.
Document 8 : Cette gravure de 1791 montre la dégradation de l’image du roi auprès du peuple. Louis XVI est représenté comme un cochon et un ivrogne, indigne de l’héritage de la dynastie des Bourbons fondée par Henri IV.
Document 9 : malgré tout, la constitution est adoptée en septembre 1791. Elle établit la souveraineté de la nation (articles 1 et 2), la séparation des pouvoirs (articles 3, 4, 5, 6, 7). Il s’agit d’une monarchie constitutionnelle où le roi détient des pouvoirs très étendus, plus étendus que dans els monarchies constitutionnelles habituelles : il nomme et dirige les ministres, il dirige l’administration, il dirige les armées.
Document 10 : Le 20 avril 1792, la guerre est déclarée au roi de Bohême et de Hongrie (le futur empereur d’Autriche) par l’Assemblée, sur proposition du roi. On sait que le roi espère une défaite de l’armée française qui lui permettra de rétablir totalement son autorité. Dans le mois qui suivent, le roi refuse d’adopter des mesures qui auraient permis de défendre Paris contre l’avancée des Autrichiens.
Document 11 : Convaincus que le roi veut la défaite de la Révolution, les Parisiens réunis dans une Commune révolutionnaire attaquent les Tuileries, le 10 août 1792. Au prix de combats sanglants, ils s’emparent de la famille royale. Le roi est présenté ici en chemise, dépouillé de tous les symboles du pouvoir. Un sans-culotte pose un bonnet de prisonnier sur sa tête pour symboliser la victoire du peuple sur la monarchie. La famille royale est ensuite emprisonnée à la prison du Temple qui est représentée au second plan.
Document 12 : Comme l’indique ce document, la monarchie est officiellement abolie le 21 septembre 1792, le lendemain de la victoire de Valmy. La République n’est pas officiellement proclamée, mais les actes officiels de la république sont datés à partir de ce jour. Une Convention se réunit pour élaborer une constitution républicaine. Le roi est jugé, condamné à mort et exécuté le 21 janvier 1793.
Résumé :
L’intérêt présenté par l’étude d’images au cycle 3
Les images en servent pas tellement à montrer la réalité du passé telle qu’elle aurait pu être. Elle servent à étudier les intentions de leurs auteurs et la façon dont ils voyaient la réalité politique de leur temps. Ici, les images servent à montrer la dégradation progressive de la façon dont le peuple voyait le roi, depuis le roi paternel et bienveillant, au roi présenté comme un cochon. Les images permettent de comprendre le discrédit de la monarchie et l’aspiration à la république.
2. En vous appuyant sur les documents du dossier, vous présenterez l’organisation d’une séquence sur : « Le temps de la Révolution, de l’année 1789 à l’exécution du roi » centrée sur la question de la monarchie. Vous proposerez l’exploitation pédagogique d’un document du dossier.
Organisation d’une séquence :
Compétences visées :
Savoirs travaillés : monarchie absolue de droit divin, monarchie constitutionnelle, souveraineté nationale, séparation des pouvoirs, République
Séance 1 : de la monarchie absolue à la monarchie constitutionnelle
Document 2 : rappel des caractéristiques de la monarchie absolue de droit divin (vue lors du chapitre sur « le temps des rois »)
L’enseignant·e raconte le serment du jeu de paume et la prise de la Bastille, et étudie avec les élèves certains articles de la DDHC.
Séance 2 : la monarchie constitutionnelle
Document 4 : la fête de la Fédération. L’enseignant·e raconte la fonction de cette fête et étudie avec les élèves les serments prononcés qui rappellent la souveraineté nationale et la séparation des pouvoirs, au fondement de la monarchie constitutionnelle.
Document 6 : les élèves étudient quelques articles de la constitution pour retrouver les caractéristiques de la monarchie constitutionnelle
Séance 3 : la chute de la monarchie
Document 6 : L’enseignant·e raconte la fuite de la famille royale à Varennes et son retour à Paris
Document 7 : L’enseignant·e raconte la fusillade du champ de Mars et la coupure au sein du camp révolutionnaire
Document 8 : étude de l’image révolutionnaire qui montre la dégradation de l’image du roi dans la population.
Document 9 : étude de l’image qui montre à nouveau la dégradation de l’image du roi lors de son emprisonnement
L’enseignant·e évoque le procès et l’exécution du roi
Évaluation : on demandera aux élèves de raconter l’échec de la monarchie constitutionnelle entre 1789 et 1792.
Exploitation pédagogique d’un document : le document 8
1. Quelle est la date du document ? Après quel événement a-t-il été réalisé ? Réponse : 1791, après la fuite à Varennes.
2. Qui sont les deux personnages représentés et comment sont-ils représentés ? Réponse Henri IV (vu lors du chapitre sur « le temps des rois ») et Louis XVI, en cochon dans un tonneau en train de boire du vin.
3. Pourquoi le personnage de Henri IV dit-il « Ventre saint-gris où est mon fils ? » Réponse : Louis XVI est le descendant d’Henri IV (dynastie de Bourbons). Il est surpris de voir la déchéance de son héritier.
4. S’agit-il d’une scène réelle ? Non, Henri IV et Louis XVI n’ont pas vécu à la même époque. Louis XVI est caricaturé en cochon.
5. Que veut suggérer l’auteur de l’image en mettant en scène Henri IV et Louis XVI ? Réponse : il veut montrer que Louis XVI n’est pas digne de son ancêtre et que la monarchie est discréditée.
Composante géographie (8 points) |
1. Sur la base de vos connaissances et des documents du dossier (documents 13 à 20), vous préciserez les principales notions à développer sur le sujet des mobilités douces à Paris.
Ce dossier porte sur les mobilités douces à Paris. En géographie, le concept de mobilité désigne Une mobilité est un changement de lieu accompli par des êtres humains (des acteurs spatiaux). Le concept de mobilité douce concerne les déplacements opérés avec des moyens de transport non carbonés (marche à pied, vélo, trottinette) ou faiblement carbonés (VAE, Trottinette électrique, transports en commun) (documents 15, 16, 17).
Ces mobilités supposent des aménagements (documents 15, 16, 17). Un aménagement permet de surmonter une contrainte spatiale ou de tirer profit d'une ressource spatiale en proposant des équipements permettant le déroulement des activités humaines en un lieu donné et dans une société donnée. Ces aménagement sont réalisés et utilisés par des acteurs spatiaux, à savoir l'ensemble des agents (individus, groupes de personnes, institutions, entreprises) susceptibles d’exercer une action sur les territoires. Comme ces acteurs n’ont pas tous le même usage des aménagements, cela peut produire des conflits d’acteurs (documents 18, 19).
La question des mobilités douces s’inscrit dans la logique du développement durable : un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. En effet, le développement des mobilités douces doit permettre la réduction des émissions de gaz polluants liés à la circulation automobile (document 13).
Document 14 : Ce document montre que les concentrations de pollution se situent le long des boulevards et du périphérique. Cette pollution est donc due essentiellement à la circulation automobile
Document 15 et 16 : Ces documents permettent de définir les mobilités douces (marche à pied, vélo, transports en commun) et leur évolution. Ces mobilités sont liées à des aménagements spécifiques, trottoirs, pistes cyclables
Document 17 : Ce document montre un exemple caractéristiques des aménagements de transports à Paris qui associent l’automobile, la ligne de tramway, les pistes cyclables et les trottoirs.
Documents 18 et 19 : ces documents portent sur la fermeture progressive des voies sur berge à Paris et rendent compte des conflits d’acteurs qui en résultent. L’ouverture de la piste cyclable réduit la place de l’automobile et génère des embouteillages pour les voitures et les scooters.
Document 19 : Ce document évoque également les conflits d’acteurs concernant l’usage des pistes cyclables à Paris entre les différents acteurs qui les empruntent : usagers des motos et des scooters, les piétons, les autres cyclistes et les pigeons.
Production graphique possible : schématiser le document 17 pour représenter les mobilités, les aménagements, les acteurs.
2. En vous appuyant sur des documents du dossier que vous choisirez, vous indiquerez comment vous pourriez travailler avec des élèves de CM2 sur des conflits d’acteurs spatiaux au sujet des mobilités douces.
Il est possible d’utiliser les documents 18, 19 et 20
Document 18 :
1. Quelles mobilités apparaissent sur cette photographie ? Réponse : automobiles et scooter (mobilités carbonées), vélo et métro (mobilités douces)
2. Quels aménagement apparaissent sur cette photographie ? Réponse : route, piste cyclable, ligne de métro aérienne, voie fluviale.
3. Que veut suggérer l’auteur de la photographie et quel type d’acteurs défend-il ? Réponse : embouteillage sur la route, peu de cyclistes sur la piste cyclable. Il veut suggérer que la piste cyclable sert surtout à gêner la circulation automobile.
Document 19 :
1. Qui sont les acteurs évoqués dans ce texte ? Réponse : Anne Hidalgo et la mairie de Paris, l’association « 40 millions d’automobilistes »
2. Quelle est la raison du conflit entre ces acteurs ? Réponse : l’association d’automobilistes veut montrer que la décision de la mairie de Paris de fermer la voie sur berge à la circulation automobile ne réduit pas la pollution, qu’elle ne fait que la déplacer et qu’elle ne sert à rien.
3. Imaginer la réponse qu’aurait pu faire la Mairie de Paris à cette association. Réponse : il est nécessaire de réduire la circulation automobile à Paris pour réduire la pollution de l’air qui menace la santé de la population. Et il est meilleur pour la santé de se déplacer à vélo plutôt qu’en voiture.
Document 20 (en enlevant les § sur les deux roues motorisées et sur les pigeons)
1. Qui sont les différents acteurs évoqués dans ce texte ? Les cyclistes, les piétons, les automobilistes
2. Selon ce texte, quelle est la principale cause de ces conflits d’acteurs ? Réponse : le manque de civilité
Sur la base de ce document, on pourrait organiser un débat en EMC sur les moyens qui permettraient de réduire ces conflits.
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